Jalloul Ayed Ministre des Finances : " La Tunisie démocratique peut gagner deux points de croissance"

Dans un entretien à La Tribune, le grand banquier devenu ministre dans le gouvernement de transition démocratique explique comment le pays créera "des centaines de milliers d'emplois" d'ici cinq ans. Il revient également sur les conséquences économiques de la révolution de jasmin et s'exprime sur les autres révoltes arabes.
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance d'à peine 1,3% cette année après 3,7% en 2010, le dernier exercice du régime Ben Ali. Pour l'économie, mieux vaut donc une dictature qu'une jeune démocratie ?
Non, c'est un passage démocratique. Les révolutions, c'est comme une naissance : c'est très beau mais cela fait mal. Cette transition difficile donne des opportunités pour une croissance beaucoup plus intéressante que par le passé. Aujourd'hui les Tunisiens, surtout les investisseurs, peuvent se lancer dans les projets qui les intéressent, sans retenue aucune.
La Tunisie démocratique peut gagner deux points de croissance supplémentaires en libérant les énergies qui vont permettre de développer son immense potentiel.