Revue Bancaire - Rating selon Score Z et Camel Model

En dépit des programmes de restructuration visant à consolider leurs fondamentaux et à mettre à niveau leur solidité financière, les banques de la place demeurent en phase de mutation, devant montrer une meilleure agilité à affronter le risque. Dans ce cadre, on a procédé au classement des banques selon le score Z et Camel Model, deux modèles qui tiennent compte de la stabilité et la robustesse des banques cotées. On tiendra ainsi le rating des titres tels qu’ils ressortent dans ces deux modèles.
… Mais selon ce même scoring, les banques semblent défier ce contexte grisâtre, dégageant de plus en plus de bénéfices records. La prépondérance des BTA dans leurs portefeuilles tend à croître au-delà du raisonnable, faisant ainsi réduire la volatilité de leurs actifs et hisser leur ratio de solvabilité. Or, avec la dégradation de la note souveraine du pays, ces actifs (BTA), considérés jusque-là très sûrs, sont dès lors jugés risqués, ce qui ne donne désormais plus de sens à ce ratio en l’absence des hypothèses fondamentales sur lesquelles il repose (la pondération des actifs par leur niveau de risque).
En retenant le ratio du levier (FP/Actifs) comme mesure de solvabilité (cet indicateur étant plus approprié à la conjoncture actuelle du pays et les risques souverains inhérents), un besoin supplémentaire de 3 Milliards de dinars en fonds propres a été constaté pour l’ensemble des banques cotées. D’où, le dilemme de l’industrie bancaire en Tunisie.